Vies épinglées – Patrick Corneau

Pierre Loti ou le selfie éternel

Pour Tim et Kate B. Il y a une quinzaine de jours, je suis allé en Charente-Maritime voir comment un écrivain-voyageur a transformé sa maison..

Anne Berest ou la Bibliothèque du Miroir

Comment à force de se mettre en scène, la littérature a fini par disparaître du cadre. Dimanche dernier, je regardais mon émission politique préférée (C..

Bouvard & Pécuchet 2.0 : la bêtise connectée

Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Désert, sauf pour les livraisons de sushis abandonnées sur les..

Quatre délires autour d’Emma Bovary version 2.0

Être bête, égoïste et avoir une bonne santé, voilà les trois conditions voulues pour être heureux. Mais si la première vous manque, tout est perdu…

Le dîner sacrificiel

J’aurais dû me méfier quand Martine m’a dit au téléphone : “Tu vas voir, on a invité quelqu’un de très… stimulant.” Dans sa bouche, “stimulant”..

De tout, un peu (33)

Dans La pensée mersive – De l’ambiance à l’affinité, paru en mai 2025 aux éditions PUF, Bruce Bégout poursuit une enquête philosophique singulière sur notre..

Le plumicide à la française

Voici donc l’“opération propreté” à la française : on mélange un fait divers sanglant, trois éditos rescapés des pages “Idées”, deux appels au boycott, on..

Rentrée littéraire (2) : une énième séance sur le divan éditorial

“Les fils ressemblent plus à leur temps qu’à leurs pères. Et le spectacle leur donne plus à ressembler au spectacle qu’à leurs pères.” Guy Debord,..

Rentrée littéraire (1) : venez comme vous êtes !

Il en est de la rentrée littéraire comme du reste : une foire d’empoigne où romans planifiés, stratégies de conquête* sont à la manœuvre avec..

Le bonheur en chemise blanche ouverte au troisième bouton

Je l’ai croisé. Oui. L’homme. Le visage. L’auteur. Le gourou. L’agent immobilier de l’âme. Celui que des millions de lecteurs surnomment, dans l’intimité de leur..

Petite chronique du parc Samuel Champlain (3)

Le parc Champlain vu par ses occupants sédentaires C’est moi, la corneille. Je suis là, sur mon promontoire de pierre tiède, à califourchon entre deux..

Petite chronique du parc Samuel Champlain (2)

Les Bouvard-et-Pécuchet du parc Champlain Parc Samuel Champlain, quinze heures trente : l’heure de la relève de la garde. Ils arrivent avec la ponctualité d’un..

Cartographie éclatée de la littérature (II)

Suite et fin de ces aphorismes formant une cartographie kaléidoscopique (non close) de la littérature. Question subsidiaire : et vous, votre amour de la littérature..

Cartographie éclatée de la littérature (I)

Pour Paul de Laboulaye, alias Paul Lambda Emboîtant le pas à Patrick Roegiers dans La traversée des plaisirs (Grasset, 2014), ces aphorismes laconiques forment une..

les carrefours ou les regrets

“Le mystère, le regret, sont aussi des caractères du Beau.” Baudelaire, Fusées. Il est des livres brefs dont la densité excède de loin leur format…

Quoi ma gueule ? Portraits (XXIX)

L’Inconnue de Belleville : anatomie d’un effondrement Même si toute la vérité n’est pas dite, la courte existence de l’inconnue excède toute fiction possible. Elle était belle…

Quoi ma gueule ? (Portrait XXVIII)

Wagner ou rien Pour Brigitte C. Pour Michael C. S. Il m’est souvent arrivé, dans ces dîners où l’on hésite à savoir si..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXVII)

Recoller les karmas Alain conduisait en silence, le visage fermé comme une huître. À ses côtés, Lisbeth feuilletait un magazine de psychologie “pour tous” en..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXVI)

La fin d’un monde Le sage qui s’est porté au-dessus de lui-même Repose quand il court, agit quand il contemple. Angelus Silesius Thomas Mercier est..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXV)

Le ravi de la crèche littéraire Pour répondre à Serge D., en espérant son indulgence. Connaissez-vous cette créature fascinante du biotope littéraire : le blogueur systématiquement..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXIV)

La ronde des soupirs ACTE I Une jeune fille dans le métro ligne 5 Bobigny-Place d’Italie, téléphone à l’oreille, parlant assez fort. — Allô ?..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXIII)

Héautontimoroumenos au musée Certains êtres sont si refermés sur eux-mêmes, noués par de telles contradictions qu’un abord désubjectivisé, dépsychologisé est nécessaire – la rencontre avec..

Quoi ma gueule ? Portraits (XXI)

Le désillusionneur désillusionné Un cabinet de psychanalyste, salle d’attente. Iris, assise droite sur une chaise inconfortable, son grand cabas posé contre sa hanche comme un..

Quoi ma gueule ? Portraits (XX)

Ce portrait pourrait être une paperolle qu’un esprit malicieux aurait ajouté à la page 101 de mes Biogriffures en regard du texte intitulé “Évelyne”. ..