Récemment, j’ai reçu ce message de Canal + (ci-dessus) dont l’objet « l’ennui, c’est pas cool… » et le contenu m’ont révulsé ! Étrange cette proposition d’évasion filmique adressée aux évadés vers des plaisirs naturels que sont les vacanciers (et, on le suppose, avidement entérinée par ces derniers). Il faut s’occuper à se divertir coûte que coûte, tuer le temps jusqu’à ce que mort (de qui ?) s’en suive. Les médias et les réseaux sociaux sur internet ne cessent de convier le bon peuple connecté à de multiples et incessantes occupations aussi diverses que futiles ou vulgaires : on ne vous lâchera pas ! L’important étant que vous n’ayez pas une minute à vous : il faut saturer les « temps de cerveau disponibles » ! Comme s’il fallait aux champs garder un fil à la patte avec la vie fébrile de la ville… Quelle folie ! La mobilisation infinie des corps et des esprits ne peut être interrompue, pas de hiatus possible même en période de congés. Vous serez condamnés à vous divertir quoi que vous vouliez, fassiez, pensiez. C’est votre destin, vous ne pouvez vous y soustraire. Et on vous traquera via vos écrans dans les réduits les plus privés de votre retraite : hôtel, location, tente, mobil home… Tant qu’il y a du réseau, tant que le wifi est fluide, et surtout tant que votre asservissement au smartphone est avéré (et si possible addictif), on vous a, on vous aura à l’œil !
ENNUI ? Que nenni ! N’y pensez pas !
Or j’aime à m’ennuyer, l’ennui m’est indispensable. J’éprouve même en de certaines circonstances un certain plaisir (trouble diront certains) à m’y livrer (les fameuses chloroses littéraires de Sainte-Beuve et de Huysmans ?).
Je voudrais donc ici défendre cette disposition fondamentale de l’homme – car l’ennui est le propre de l’homme et non le rire comme on le prétend si légèrement.
« Si les singes savaient s’ennuyer, ils pourraient devenir des hommes. » Johann Wolfgang von Goethe
Hypothèse forte : l’ennui est ce qui fait d’un homme (ou d’une femme) quelqu’un d’intéressant, d’estimable, d’habituellement supportable. Les gens qui « savent s’ennuyer » ont appris à douter du sens de la vie ; ils ont remplacé les points d’exclamation par des points d’interrogation, cela les rend naturellement plus « philosophe » et en fait une compagnie d’un commerce agréable.
Autrement dit, méfiez-vous des « premiers de cordée » surbookés, des agités du bocal, des mouches du coche, des fourmis hyperactives, des lièvres sprinters, des puces qui sautent à gauche à droite : quelque chose chez eux ne tourne pas rond.
Gardez-vous des possesseurs d’agendas obèses, gorgés de feuilles de route, de plannings débordant de post-its… DANGER !
L’ennui existe-t-il pour tout le monde ? Non. Ma tendre moitié me dit qu’elle ne s’ennuie jamais. Sa vie intérieure est suffisamment riche, dit-elle, pour ne laisser aucune place au vide, à la vacance… Elle m’avoue même ne pas savoir ce qu’est au juste l’ennui. Je lui réponds que c’est bien dommage, qu’elle perd une occasion de se mieux connaître. Elle me rétorque qu’il s’agit d’une « lubie », une mode inventée par quelques délicats esthètes et dandys spleenétiques pour se rendre intéressants…
Bien.
Il est vrai que la complexion de chacun détermine son penchant ou pas à l’ennui et la façon de l’affronter. Les sensibilités littéraires auront tendance à transformer leur ennui en un art de l’observation. D’où la vogue des « journaux de confinement » qui pullulèrent pendant la pandémie selon des gradients très divers entre ouverture au monde et retour sur soi dubitatif ou complaisant, entre extraversion généreuse et intimité souffreteuse. Ainsi, c’est souvent l’ennui ou la crainte de ce « monstre délicat » qui pousse à explorer le « baromètre de l’âme ».
L’ennui n’existe que si l’on en parle, sa réalité n’est attestée que par le discours qu’on porte sur lui. Or je constate peu de revendications explicites d’ennui. L’ennui est indéniablement là, mais on n’ose pas en parler : il est ressenti comme une chose un peu honteuse, que l’on hésite à avouer. Le faire serait dévalorisant : révéler que l’on n’est pas capable de s’assumer à travers une saine occupation, bref que l’on manque de « dynamisme » serait préjudiciable. La vieille condamnation judéo-chrétienne de la paresse n’est pas morte… Sur ce plan les enfants sont moins inhibés que les adultes.
L’exprimer oui, mais comment ? Il y a une difficulté qui n’est pas que psychologique ou sociale, elle est intrinsèque à la nature même de l’ennui : comment exprimer par des mots le sentiment de vide, le flou d’un mal-être, le vague à l’âme ? Il n’y a pas mille manières. Soit la plainte directe : « Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire… » (magnifique Anna Karina dans Pierrot le fou) ou le passage par la métaphore : « s’ennuyer ferme », mais que signifie au juste le « ferme » ? Ou par cette saisissante image, en forme d’oxymore, évoquant le sentiment d’accélération du monde contemporain : « se faire chier à cent à l’heure », utilisée, dit-on, dès les années 40. Variante : « s’ennuyer à cent sous de l’heure ».
L’ennui est ce moment de disponibilité psychique où la réminiscence est possible : fenêtre ouverte sur notre intériorité, où nous appréhendons notre socle mémoriel. Occasion rare comme le soulignait déjà Walter Benjamin : la surexcitation contemporaine rend ces rendez-vous plus difficiles et plus épisodiques. Notre nature contemplative souffre de ne pouvoir se laisser aller au plaisir de l’évocation dans ces moments entre l’ennui et le songe, l’éveil et la rêverie (plutôt que le rêve) où le temps semble suspendu.
L’ennui (comme aussi l’anxiété, l’attente) amène à l’expérience du « temps pur » même si, à un moindre niveau, est aussi envisageable une appréhension du temps « dérivée » à travers des activités apparemment frivoles telles que musarder, vagabonder, traîner, glandouiller, flâner, rêvasser… Des états ou moments où l’on est pensif, dans la lune ou les nuages, bayant aux corneilles… On parlera alors d’un « bon ennui », voie d’accès à une expérience de type métaphysique. Les plus hardis pourront alors s’avancer vers l’immense édifice interprétatif qui va allègrement de Sénèque à Heidegger et Levinas, parcours philosophique croisant la théologie et la science des humeurs. D’autres, lors d’une crise, ayant l’ennui mauvais comme on « a le vin mauvais », verront avec Schopenhauer, Cioran, le voile de l’illusion se déchirer révélant l’absurdité du réel et conséquemment la niaiserie d’une explication…
L’attention comme antidote à l’ennui.
Pour Malebranche l’attention « prière naturelle de l’âme » transforme l’ennui « inertie mentale dans laquelle les pensées tournent en rond » en « joie d’avoir un espace de résonance en soi. » À rapprocher de l’état de flow, d’absorption-concentration éprouvé par les adeptes de jeux vidéo (mais aussi tout créateur impliqué dans son travail) ?
Baudouin de Bodinat : « Ennui est le nom que l’on donne à ces moments offerts à l’attention, où le monde se propose à nous sans truchements. »
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Enlevez aux 52,60 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux (soit 80,3 % de la population française) leur joujou, leur « optiphone » (comme dit B. de B.) : pandémie de l’Ennui Généralisé, autrement dit « enfer et damnation sur Terre » ! Un déferlement sans précédent de violences privées et publiques, sans doute des émeutes, peut-être même la guerre civile… Aussi, le statu quo doit-t-il être maintenu, quoi qu’il en coûte…
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Les formes de l’ennui
– Le repas en famille ou « en couples » – La conversation est conviviale et même enjouée. Tout se passe bien, tout se passe au mieux mais vous savez qu’en fait « rien ne se passe ». La conversation étouffe de son « trop plein », de sa prévisible banalité : il n’est question que de « boulot », du conjoint, des enfants, de leurs notes, de leurs séjours linguistiques… La vie quotidienne, cendre et poussière. Soudain un ennui colossal vous envahit…
– Le dimanche – Le dimanche est le purgatoire de la semaine. On se sent toujours très seul, quel que soit la qualité de l’entourage ; rien n’y fait, c’est un jour sempiternellement long, ontologiquement maussade. Les gens dans la rue regardent d’un air las les devantures des magasins fermés, les jeunes couples poussent des poussettes (les pères surtout avec l’expression sévère du devoir assumé ou, pire, avec l’ennui terrible d’une vie déjà derrière soi). On passe le dimanche à attendre que le lendemain ce soit de nouveau lundi et que tout recouvre une certaine normalité. Bref, dimanche nous sommes là, nous « faisons des heures » comme disent les Portugais, en attendant qu’une étincelle jaillisse à la fin de l’après-midi… Schopenhauer imparable : « L’ennui a sa représentation sociale le dimanche, et la souffrance le restant de la semaine. »
– La province – Approche du maximum de rien du tout : entrer dans n’importe quel bar de province, en France, vers trois heures de l’après-midi. Décor décourageant. Vibrionnement des mouches. Odeur d’alcool et café froid. Désœuvrement. Accablement sourd, général. Nausée existentielle devant la platitude du monde. Je défie quiconque de tenir.
– L’école – Ce que l’ennui nous y apprend : à regarder vers les cimes les plus hautes des arbres (car les fenêtres ont été sciemment placées en hauteur pour empêcher la fuite des regards) et y découvrir une petite feuille tremblotant dans le vent. De ce modeste spectacle peuvent naître des mondes…
– La politique – Mario Vargas Llosa lors d’un entretien avec Jorge Luis Borges : « Qu’est-ce que c’est, pour vous, la politique, Borges ? – Une des formes de l’ennui. » Pourtant, on a été tenté d’identifier l’ennui comme cause historique des révolutions. La célèbre apostrophe de Lamartine, « La France est une nation qui s’ennuie », fait du temps de la monarchie de Juillet une époque émolliente, rétrospectivement considérée comme préparatoire à la révolution de 1848 – au même titre, exactement, que le non moins fameux « La France s’ennuie » de Pierre Viansson-Ponté, dans Le Monde, à la veille de mai 1968. Dans les deux cas, le facteur ennui conduit à penser la similitude des années 1840 et des années 1960, par-delà toutes leurs différences, et à imaginer qu’il existe une loi de l’histoire sur l’origine des révolutions. Récemment, ayant rouvert un album de Sempé brocardant la vogue de St Tropez (éditions Denoël, 1968), on peut voir une petite société de boomers blasés, désabusés, s’ennuyant ferme au milieu du luxe acquis au cours des Trente glorieuses – seule la classe populaire semble avoir conservé la joie de vivre… La référence à l’ennui, par les permanences qu’elle implique, ne doit pas empêcher de prendre pleinement la mesure des changements historiques entre les époques, car rien ne se répète à l’identique.
– En littérature – Très nécessaire à l’économie de la lecture : il faut des propos un peu obscurs, des observations fades, des longueurs (les descriptions minutieuses de Balzac, les digressions de Proust) ou même de francs truismes… Ces demi-réussites ne rendent que plus fort le coup d’éclat qu’est la surprise d’une action, d’une pensée imprévue, hors du commun. Sur ce thème un texte incontournable de Pierre Bayard : « Comment ennuyer le lecteur ? »
– En musique – La voix diaphane, exténuée et éthérée de Peg Carrothers : il se dégage de ses chansons languissantes comme une fragilité dépressive, une atmosphère ouatée, brouillardeuse et onirique de rêve de fin de nuit. Depuis quelques années, je trouve la musique symphonique terriblement ennuyeuse, sauf lorsqu’elle l’est à dessein, c’est-à-dire minimaliste comme celle de John Adams.
– En peinture – Andrew Wyeth : un tableau de lui, c’est la monotonie des jours qui passent, la mélancolie poignante des grands espaces, des nuages qui fuient à travers les saisons, des visages ravagés par le travail et l’ennui de vivre. Autre poète du banal, plus urbain, distillant un ennui délicieusement poétique : Edward Hopper. Enfin le silence envoûtant des intérieurs confinés et solitaires : Vilhelm Hammershøi.
– En photographie – Eugène Atget : ses vues sans éclat, monotones, silencieuses de ruelles à peu près désertes d’un vieux bourg de province où subsistent entre les pavés disjoints quelques herbes folles. Un cafard léger émane de ces traces photographiques pensives ; ennui distingué, ontologique qui nous berce comme chez Rousseau dans les Rêveries du promeneur solitaire .
– Le cinéma – L’année dernière à Marienbad (1961) d’Alain Resnais et Alain Robbe-Grillet. Revu récemment sur Arte : je me suis autant ennuyé qu’il y a… 45 ans lorsque je l’avais découvert dans le ciné-club de mon lycée, mais d’un ennui autre. Celui-là était fait d’impatience et d’ignorance, celui-ci plein de la mélancolie des choses qui ne sont plus. Le charme d’un cinéma qui n’existe plus, paradoxalement une froideur, une attente, une lenteur faite d’attention aux êtres et aux choses mobilisées pour une déclaration d’amour à une actrice (Delphine Seyrig) et à un art de l’image disparus. Pas d’histoire, pas de personnages, pas de psychologie. Pour retrouver quelque chose d’approchant à l’écran, de délicieusement ennuyeux et beau, il faut aller voir du côté de francs-tireurs inspirés comme Alain Cavalier, Wim Wenders, Terrence Malick ou le Mexicain Carlos Reygadas ou le Magyar Béla Tarr…
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Alain aimait à répéter que « la peur est la peur de la peur ». L’ennui à sa manière est peur de l’ennui. La peur de l’ennui couvre des domaines considérables. Lorsque j’enseignais, je redoutais de m’ennuyer au point de ne plus pouvoir poursuivre les discours que je tenais aux étudiants, conscient que mon ennui serait immanquablement contagieux… Pour éviter le flop pédagogique, quittant la route sûre du plan de cours et sa voie droite, j’aimais improviser, inventer, digresser à mes risques et périls (se désennuyer c’est sortir de son chemin). Il faut rappeler que c’était l’époque faste où un public alors « présent » ne s’était pas escamoté derrière des écrans d’ordinateurs portables ou de téléphones mobiles…
Aujourd’hui cette peur de l’ennui me saisit à l’idée qu’un jour je pourrais arrêter de lire et surtout d’écrire en pataugeant, en ahanant… L’ennui inhérent à la récréantise (j’emprunte ce mot à Henri Raczymow), au désœuvrement qui s’ensuivrait me glace. Quelque part c’est l’imminence de la mort. J’imagine que si je continue contre vents du découragement et marées de la lassitude à tracer ces lignes blogueuses – tâche dont le maintien est absurde en regard de l’intérêt qu’elle représente et suscite – c’est sinon pour retarder l’échéance, du moins pour tenir à distance la face hideuse de la vacuité.
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D’après Tallemant des Réaux, Louis XIII prenait de temps à autre un courtisan et lui disait : « Mettons-nous à cette fenêtre, puis ennuyons-nous. »
Pascal : « Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions, sans affaires, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent, il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. »
L’ennui est pour Walter Benjamin « un oiseau de rêve qui couve l’œuf de l’expérience ».
Jules Renard disait que la vie est courte et qu’on s’ennuie quand même… Phrase que l’on attribue aussi à Samuel Butler. Quant à Diderot : « La vie est courte, ce sont les journées qui sont longues. »
Enfin, petit déroulé de l’histoire de l’ennui sur trois siècles en trois phrases :
1/ L’ennui naquit un jour de l’uniformité. Antoine Houdar de la Motte (1719)
2/ L’ennui naquit un jour de l’université. Honoré de Balzac, Un début dans la vie (1844)
3/ L’ennui naquit un jour de l’uniforme ôté. Henry de Montherlant (se souvenant de son état d’esprit au lendemain de la Première Guerre mondiale lorsqu’il fut démobilisé), Le Solstice de juin (1963)
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Épilogue – Voici un petit texte plein d’humour (rien de tel pour guérir de l’ennui !) de Dezsö Kosztolányi intitulé « Cure d’ennui » extrait de Cure d’ennui. Écrivains hongrois autour de Sándor Ferenczi. Textes traduits du hongrois par Sophie Képès, choisis et présentés par Péter Ádám, édités par les soins de Michelle Moreau-Ricaud, ©️ Gallimard, 1992.
Nota bene – À titre d’exemple, nous avons inséré dans cet éloge un passage ennuyeux (et pour ne pas lasser, un seul). Nous laissons au lecteur le soin et le plaisir de découvrir duquel il s’agit.
Illustrations : (dans le médaillon) Gustave Van De Woestijne, « L’Été » (1928) – (dans le billet) Laurits Andersen Ring – « Young girl looking out a window » (1885) – « Ole looking out of the window » (1930) – Canal + newsletter.
Prochain billet bientôt se Deus quiser.
J’en profite pendant qu’elles sont à la plage pour rappeler que les femmes ne connaissent pas l’ennui, elles s’en flattent en apportant ainsi la preuve. Les détenus pour qui les années sont courtes et les journées interminables, confirment l’intuition de Diderot (« La vie est courte, ce sont les journées qui sont longues. »). Par la règle de trois on en déduit que la vie est une prison, seule la mort en est l’évasion (intuition Schopenhauerienne). L’esthète s’ennuie à mourir, le commun meurt d’ennui.
C.Q.F.D.
Merci !
?
Pour ceux qui doutent encore que Cioran (expert de l’ennui) était un humoriste: « Dans un vieux livre de psychiatrie, on distingue entre l’ennui acquis et l’ennui originel. Eh bien ! le mien est originel. Je suis né avec lui, il me précède même. Je me suis ennuyé dans le ventre de ma mère. » (« Les cahiers » 1957-1972, Cioran, édition Gallimard 1997, extrait 25 Avril 1967, page 503). Edité sans son avis (on s’en doutait) deux ans après sa mort.
Oui, impossible de s’ennuyer avec Cioran – en plus, il ignorait les « longueurs »… Ses sarcasmes sur l’époque nous manquent, comme ceux de son ami R. Jaccard.
Le plus remarquable dans cette pub n’est pas, à mon avis, que l’ennui soit présenté comme négatif mais que Canal+ considère que des gens qui partent en vacances sans télé vont forcément s’ennuyer.
C’est une conception réductrice et effrayante des vacances où on n’imagine même pas que les retrouvailles familiales, les promenades, le tourisme, la lecture, le repos puissent satisfaire votre temps de loisirs. En fait le personnel de Canal+ révèlent ici l’idée qu’ils se font de leur clientèle.
Damned ! Que va devenir la laiterie si le troupeau ne broute plus !?