Grand moment (mercredi 21 janvier 2015) au Journal du soir de France 2: reportage « Laïcité: comment les profs se débrouillent ». Dans une classe de la banlieue, deux élèves condamnent les caricatures même si l’élève Ahmed, nous dit-on, a du mal à expliquer pourquoi.
L’élève – C’est pas bien ce qui z’ont fait. Une religion c’est sacré. Faut pas attaquer une religion par des caricatures! (…) J’ai jamais lu d’écrits qui disent que c’est pas bien. D’après moi c’est pas bien.
La Journaliste – Donc toi tu répètes ce que tu as entendu? D’où tu sors finalement ta preuve, ta propre conviction à toi?
L’élève – Ben… déjà de moi, de sur les réseaux sociaux.
CQFD. 😉
Illustration: Journal du soir de France 2 du mercredi 21 janvier 2015.
Ne commence à penser que celui qui est débarrassé de tout ce dont il a entendu parlé, de tout ce qu’on lui a inculqué, de tout ce qu’on lui a appris.
On ne devient soi, on ne pense par soi qu’après la table rase.
C’est ce que je pense. 😉
Avant d’en arriver là, je veux dire d’envisager quelque chose « après la table rase » – encore faut-il avoir eu une « table » à raser. Beaucoup n’ont rien (eu) à « raser » et sont dans l’illusion, la chimère, les châteaux de sable : du vide sur du vide.
Quant à la table rase, la vraie, l’ultime, elle n’est pas sans risque : « Ne découvre pas : il se pourrait qu’il n’y ait rien. Et rien ne se peut recouvrir. » (Antonio Porchia)
* CE rien est beau.
Beau comment?! 😉
Beau comme un soleil lumineusement froid.
Ouf! 🙂