Il suffirait d’inscrire un mot, des mots sur un grand registre pour que cet assemblage de lettres devienne une réalité? Non, je ne parle pas de la Bible… mais de la cinquième édition de la « bible » de la psychiatrie dite DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Suffit-il d’inscrire une maladie (imaginaire?) sur le DSM pour que cette nomenclature (fantasmatique?) devienne une pathologie reconnue, diagnostiquée et traitée avec force médicaments? L’imposture atteint des dimensions grandioses et effroyables quand on soupçonne le guérisseur (le fabricant de psychotrope soit un pan géant de l’industrie pharmaceutique) de collusion avec les auteurs qui participent à l’élaboration du DSM… Virulente et légitime critique qu’explicite ce reportage futé du Journal de France 2*.
Il est temps de lire et méditer l’injustement oublié Fritz Mauthner, sa dénonciation de la tyrannie des mots fut mise au service du scepticisme linguistique le plus radical jamais formulé à l’époque contemporaine. Oui, nous n’en avons pas fini avec les maux des mots…
*la télévision a parfois du bon même si celle-ci sait – et ne dit pas – qu’elle participe aussi à la construction de l’effet de vérité/réalité du « c’est dire, c’est faire ».
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Un récent article du Monde sur la question.
Illustrations: Dessin de Pessin pour Le Monde/Extrait du Journal du soir de France 2 du 15/05/2013.