Les artistes qui se contentent de développer leurs dons n’arrivent finalement pas à grand-chose. Ceux qui laissent vraiment une trace sont ceux qui ont la force et le courage d’explorer et d’exploiter leurs défauts, leurs carences, leurs échecs. Très tôt, Sophie Calle en a eu l’intuition. Du manque, de l’inadaptation, des évènements malheureux, elle sait tirer parti avec génie. J’aime son déjantement, la tranquille impertinence de ses interventions/installations savamment contrôlées.
Cette artiste à l’intelligence acérée ne prend pas l’art au sérieux (enfin! et nous repose des agitations désordonnées de Ai Weiwei). Elle est digne de son chat.
[Ce billet à propos de « chat » n’est pas destiné à augmenter les statistiques de mon « sitemeter traffic report » ;-)]
Illustration: extrait du documentaire de VICTORIA CLAY MENDOZA sur Sophie Calle, émission EMPREINTES Fr5 que vous pouvez visionner ici:
Partie I, Partie 2, Partie 3, Partie 4.

  1. Pierre says:

    Bonjour
    je ne vois pas, hélas, le génie de Sophie Calle. Je ne vois dans cette émission qu’une femme bien à l’aise dans ce monde et qui n’a aucun doute sur sa valeur.
    Je dois être vieux…
    Pierre

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Patrick Corneau