Petite leçon de samba et belle démonstration du génie brésilien (jeitinho/jogo de cintura*) pour une certaine capacité d’adaptation inventive…
L’artiste Chico Bicalho est né à Rio de Janeiro. Il a commencé ses études dans une école primaire où le terrain de football était traversé d’arbres parce que le directeur de l’école refusait qu’on les coupe. Plus tard, il s’installe à Petropolis, au nord de Rio de Janeiro, une région de forêt tropicale. Il croit en une vie spirituelle, dans la liberté et dans la paix, défend la théorie selon laquelle la terre est une chose vivante. Il estime que l’homme doit comprendre la nature, vivre avec et être l’égal de celle-ci. Il est diplômé en sculpture et photographie (New York University) et, depuis 1995, travaille avec un groupe d’amis brésiliens sur des projets de reforestation de la forêt tropicale Mata Atlantica. Aujourd’hui Chico Bicalho vit à Rio avec son épouse Isabella Torquato (graphiste/designer industriel). Il veut continuer à voyager, faire de l’art et planter des arbres.
*Le mot et l’expression (« jeu de ceinture ») désignent une façon de se débrouiller pour retourner une situation à son avantage (le « petit truc », l’astuce, la combine), une attitude propre au peuple brésilien face aux embarras, aux difficultés de l’existence qui s’est objectivée en un trait de caractère dans lequel il se reconnaît.
Ingénieux.
Por vezes o « jeitinho » torna-se « jeitao » !
Le lorgnon ne serait-il plus mélancolique ?