C’est en 1478 que fut publié à Venise le premier « art de bien mourir » (Ars moriendi), soit un an après la grande peste qui décima la moitié de l’Europe. Ce type d’ouvrage fut suivi d’un très grand nombre jusqu’au XVIIe siècle. Peu à peu, avec les « progrès de la civilisation », ceux-ci sont remplacés, ou mieux, se transforment en « arts de bien vivre ». De nos jours, il ne reste plus que des traités de « savoir-vivre », lesquels sont progressivement remplacés par des manuels d’auto-aide abordant tous les aspects du « développement personnel » et du « savoir-être » moderne. Car avec la complexité de la vie, le « bien-être » est devenu une technique bien plus qu’un art…
Ainsi est-on passé de la tombe au salon puis au bureau en passant par la morale.

Illustration: anonyme.

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Patrick Corneau