Les images malhabiles témoignent d’une belle fluidité de l’âme et d’une impatience à faire partager les émotions. Robert Doisneau
En Charente-Maritime.
Illustrations: photographies ©Lelorgnonmélancolique.
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Les images malhabiles témoignent d’une belle fluidité de l’âme et d’une impatience à faire partager les émotions. Robert Doisneau
En Charente-Maritime.
Illustrations: photographies ©Lelorgnonmélancolique.
« J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages! » (Baudelaire).
Ah Baudelaire…
Mais au-delà des nuages il y a le vaste ciel : « C’est drôle de se dire que le ciel est le même pour tout le monde, en Eurasie, en Estasie, et ici. Et que les hommes sous ce ciel sont eux aussi très semblables, par centaines de milliers de millions à travers le monde, ignorant l’existence les uns des autres, séparés par des murs de haine et de mensonge et pourtant presque exactement semblables, des hommes qui n’ont jamais appris à penser, mais accumulent dans leur cœur et leur ventre et leurs muscles la puissance qui renversera un jour le monde. » (« 1984 » de George Orwell)
Lu dans la récente et superbe nouvelle traduction de Josée Kamoun chez Gallimard.
Mots repris par F.Sagan pour titrer un roman : « Les merveilleux nuages ».
je me souviens d’une semblable remarque chez Marguerite Yourcenar, pas d’un point de vue spatial, mais temporel. Car enfin dit-elle (de mémoire) le ciel et la mer grecs dans l’antiquité sont les mêmes que ceux que nous admirons aujourd’hui… et je crois bien qu’elle parlait aussi des olives, ou des oliviers…
Puisque nous en arrivons au point de vue de Sirius, voici le regard trans-temporel de la grande poétesse Wisława Szymborska:
Quel grand bonheur
de ne pas savoir
dans quel monde on vit.
Il aurait fallu
exister longtemps
assurément plus longtemps
qu’il n’existe lui-même.
Juste pour comparer,
connaître d’autres mondes.
S’envoler au-dessus du corps
qui excelle par dessus tout
dans l’art de fixer des limites
et de dresser des obstacles.
Pour le bien de la science,
pour la clarté de l’image
au nom des conclusions dernières,
s’envoler au dessus du temps
au fond duquel tout cela virevolte et cavalcade.
Depuis cette perspective,
adieu à jamais
détails et épisodes.
Compter les jours de la semaine
apparaîtrait très vite
dépourvu de sens.
Mettre une lettre à la poste –
une erreur de jeunesse insouciante.
L’écriteau : « Ne pas marcher sur la pelouse » –
signe de pure folie.
« Sur terre, qu’as-tu fait pour employer ton âme ? Comment la fis-tu vivre ? A quoi passa ton temps ?
-J’ai fait des almanachs chantant et j’ai beaucoup aimé le vent et les nuages. »
Henri Pourrat.
Magnifique! Merci. 🙂