12489257_10208603199258572_8296572278442654060_oferli4Attention, chef-d’œuvre absolu! Plus qu’un film, c’est une leçon de vie.
A l’écran, tout paraît simple, tout semble aller de soi, la vie est une bénédiction, la mort une injustice, on rit, on pleure, c’est en cela que Nanni Moretti est un maître, c’est pour cela que « Mia madre » est un très grand film (pascalien sans états d’âme cosmiques). En 1h47, non pas des tranches de vie, mais la totalité de la vie où l’essentiel est dit: comment aimer, que laisser après soi, comment transmettre, pour quoi vivre? Le cinéma à une hauteur (humaine) rarement atteinte…
On peut espérer que « Mia madre » permettra à des milliers de spectateurs de traverser d’un pied moins lourd des mois jonchés d’épines.

Illustration: affiche du film.

    1. Je ne sais si cela va répondre à votre « besoin de positif », mais j’ai envie de vous citer ce passage (à lire au 2nd et même 3ème degré…) de Baudouin de Bodinat (« Au fond de la couche gazeuse »):
      « J’ai entendu à la radio un psychologue de la pensée positive – « Souriez, et l’on vous sourira », « Savourez ces mille petits bonheurs qui s’offrent tous les jours » – expliquer du ton plaisant de qui en est quant à soi très indemne, que les dépressifs et les mélancoliques étaient surtout victimes de leurs « cogitations incessantes » et que le secret d’être enjoué, d’être à prendre les choses du bon côté de la satisfaction, était d’abord d’éviter de trop se pencher à examiner, de vouloir toujours tout compliquer de réflexions, de ruminer à tout propos, qui ne conduit qu’à se décourager, voire se dégoûter de la vie. C’est certainement vrai, et d’une thérapeutique d’autant plus indolore si au lieu de l’intimidante clameur fasciste « À bas l’intelligence ! », il suffit de nous dire en conseil de bien-être : « N’essayez même pas. » »

  1. Célestine says:

    Il est vrai que ce passage est délicieusement iconoclaste envers la mode du « Ne vous prenez pas la tête, ne pensez à rien, respirez » qui n’est pas en soi une mauvaise chose, mais qui ne tient pas compte de ce petit vélo que l’on ne sait empêcher de pédaler tout le temps. Mon oncle Max, qui était un joyeux drille existentialiste qui cachait sous sa moustache paillarde un vrai mal de vivre existentiel, avait coutume de dire : « Je pense tellement que j’ai la tête pleine de pansements »
    Cependant je crois que mon besoin de positif récurrent est une réaction épidermique à cette sinistrose organisée pour, peut-être, nous empêcher de penser que l’on puisse changer quoi que ce soit…
    Bien à vous cher ami
    merci d’être vous
    ¸¸.•*¨*• ☆

Laisser un commentaire

Patrick Corneau