10873354_10205642648486653_8483084323984465933_oferli15Cette mention qui figure en bas de la page* eBook (Kindle) de mon iPad en dit long sur notre culture où la lecture est devenue une affaire de mesure, de quantification, chiffrage temporel avant/au lieu d’être un enrichissement intellectuel, spirituel…
Le plus inquiétant dans cette affaire est que ce calcul est fait d’après ma vitesse de lecture, autrement dit Quelqu’Un dans la machine m’observe tandis que je lis…

*Ce qui manque le plus à ma tablette, c’est un simulateur sonore de papier froissé (peut-être y a-t-il une appli?).

illustration: photographie ©Lelorgnonmélancolique.

  1. Antigone 815 says:

    Impossible de vous laisser un commentaire, je recommence.

    Pourquoi ne pas boycotter? Ouvrir un livre, pour la beauté du geste, et sa radicalité.
    A moins que vous souhaitiez nuancer, en ce cas, sans doute y a-t-il des concessions à faire.
    Jusqu’à quel point, c’est là toute la question de l’accommodement ou non, avec accès ou pas aux supports multiples et variés de la culture, entre modernité et machine arrière parfois, aussi paradoxal que cela soit.

    1. Boycotter, non – car il y a quelques avantages. Faire des concessions certes mais, vous touchez le point délicat : jusqu’à quel point?! Je n’ai pas de solution, mais je me rends compte, à l’usage, que ce que je lis sur iPad est conjoncturel, mineur, pas avec l’intention d’y revenir, etc. Je reste fidèle au papier pour les auteurs dont je pense qu’il doivent constituer le « fonds » d’une vraie bibliothèque. 🙂

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Patrick Corneau