Trois grosses pointures à la Grande Librairie de François Busnel dont Modiano, l’air traqué, le propos avare, plus balbutiant que jamais – on se demande même s’il ne se caricature pas dans la posture de l’Insaisissable pour un numéro de cirque télévisuel, très sadiquement prisé et attendu par le public…
Contrairement à ce que dit F. Busnel à la fin de cette séquence anthologique, il ne faut surtout pas « simplifier ». Quelle hérésie! Modiano doit persévérer dans son « flou fluide », là réside sa grandeur nébuleuse, son génie du vaporeux et de l’évanescent, ce « je-ne-sais-quoi » un rien mélancolique qui nous séduit, nous intrigue, comme ces rêves dont il ne reste, au réveil, qu’un douloureux reflet.
Bonus: « De l’exigence en littérature » par Niklaus Manuel Güdel, directeur et rédacteur en chef de la revue Les Lettres et les Arts.
Illustration: France5, « La Grande Librairie » du 4 octobre 2012.
J’adore ! 🙂
C’est ce qui s’appelle : avoir le souci du mot juste au point de finir par ne rien dire.
Très drole ! Magnifique numéro de clown ! Comment contredire par l’expression la fameuse (ou fumeuse ?) simplicité revendiquée !
Ce qui n’enlève rien au charme des livres de Modiano.
Bah ! penser que les uns ont le don de parole, et que celui qui ne l’a pas est contraint à écrire. Merci Monsieur du Lorgnon : et Echenoz, vous l’avez aussi gardé en vidéo ?