Dans son village, au crépuscule de sa vie, le journaliste italien Tiziano Terzani rappelle son fils pour une longue conversation… terminale! On navigue d’un endroit de la maison à l’autre – au coin du feu, dans la cabane zen au fond du jardin – pour écouter les réflexions de cet ancien communiste aux idéaux effrités par un voyage dans la Chine de Mao, désabusé puis (presque) illuminé lors d’une retraite au Tibet, devenu un homme apaisé et sage. Des réflexions sur la liberté, la société de consommation, de longs monologues dignes d’un maître spirituel, au cours desquels l’amour d’un fils à un père s’exprime par de simples gestes affectueux (et aussi en changeant une poche d’urine). Avec l’immense Bruno Ganz, la mort devient (presque) belle. D’ultimes confessions sans cris ni chuchotements, un testament sans pathos ni cucuteries. Rare.

A (re)voir intégralement pendant une semaine sur ARTE, rediffusion de 2 août à 1h40.

Illustration: Das Ende ist mein Anfang, film de Jo Baier (Allemagne/Italie, 2010), avec Bruno Ganz (Tiziano Terzani), Elio Germano (Folco Terzani), Erika Pluhar (Angela Terzani), Andréa Osvârt (Saskia Terzani) et Nicolô Fitz-William Lay (Novi).

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Patrick Corneau