Le vague à l’âme de Jed Martin artiste-plasticien, le personnage principal du roman de Michel Houellebecq « La carte et le territoire »:
« De fait il tournait en rond, c’est le moins qu’on puisse dire. Il était tellement désœuvré que, depuis quelques semaines, il s’était mis à parler à son chauffe-eau. Et le plus inquiétant – il en avait pris conscience l’avant-veille – était qu’il s’attendait maintenant à ce que le chauffe-eau lui réponde. L’appareil produisait il est vrai des bruits de plus en plus variés gémissements, ronflements, claquements secs, sifflements de tonalité et de volume variés; on pouvait s’attendre un jour ou l’autre à ce qu’il accède au langage articulé. Il était, en somme, son plus ancien compagnon. »
La solitude de l’artiste et peut-être son désoeuvrement sont parfois préjudiciables à son intelligence, comme le montre la « mini-polémique » à propos de l’oeuvre de Picasso par rapport à laquelle l’auteur des Particules élémentaires montre une niaiserie inouïe qui a laissé pantois Alain Finkielkraut qui n’en peut mais…
Illustration: « Chauffe-eau en fin de vie »
Pensez-vous que les vues niaises de MH à l’endroit de Picasso ont partie liée avec ses défaillances et ses déficits d' »homme lettré », donc, quant à la concordance des temps… ?
Lu jeudi 14 octobre (j’ai pensé à vous qui citez souvent « La Revue des deux mondes ») cet article de Michel Crépu, dans « Libération » :
http://www.liberation.fr/culture/01012296132-quand-houellebecq-flingue-picasso
La pensée anti-conformiste ou libre existerait encore par rapport à l’incontournable (surtout sur le plan médiatique…) Michel Houellebecq ?