hmorganlettrine2.1246955498.jpgvaryamo.1246955478.jpg« C’est surtout devant l’armoire à linge que la fillette commencera à éprouver le sentiment grave des choses de la maison. En effet, l’armoire à linge n’est-elle pas la représentation la plus imposante de la sécurité et de la stabilité familiales? Derrière ses portes massives, on voit alignées les piles de draps frais, les nappes damassées, les serviettes bien pliées; rien n’est à mon avis plus reposant à voir qu’une belle armoire à linge… »

Comment élever nos filles, par Madame Léon Daudet (Marthe Allard-Daudet), A. Fayard, 10e éd., 1923.

Illustration: photographie varyamo/Flickr

  1. anne says:

    c’est vrai…dans ma mémoire, l’armoire à linge de ma grand mère, l’odeur des brins de lavande, et l’alignement impeccable des piles bien repassées, tout ça était apaisant. Tout était à sa place. Mais une envie de tout bousculer m’énervait toujours un peu, de poser quelque chose de guingois, de mettre le boxon…
    j’aime bien l’expression : « ….la fillette commencera à éprouver le sentiment grave des choses de la maison. « ….c’est assez atterrant quand même, j’ai dû passer à côté de quelque chose ….

  2. Natacha S. says:

    Et bien, Lorgnon, vous avez de ces références! Je ne savais pas que tandis que Léon (Daudet) chassait le juif, sa douce moitié – signant Pampille – écrivait d’aussi pures odes à la Famille, la Patrie (de préférence monarchiste et catholique), et de bonnes recettes culinaires appréciées de Marcel Proust.
    Bon. Est-il vraiment utile d’ouvrir ces vieilles armoires françaises?
    La photo est drôle. Je reste dubitative face au vêtement posé sur la table de nuit. Enorme!

    Alors je vais vous donner ma référence, car elle est le fruit d’une rencontre avec un texte de Patrick Modiano: « La ronde de nuit », 1969, page 71 de l’édition Folio. Quand à la photo, sur la gauche on voit 2 mains (d’une même personne? d’un garçon et d’une fille? de deux filles?) 😉

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Patrick Corneau