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La remise en ordre de Paris par Le Corbusier

ferli13Alors que le Centre Pompidou consacre une exposition à l’œuvre de Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, il n’est pas inutile de rappeler la dimension mégalomaniaque du génie qu’il fut.
Dans un Paris encore marqué par les stigmates de la guerre et l’insalubrité, Le Corbusier présente en 1956 un plan ambitieux de réaménagement urbain. Il veut, notamment, créer en plein cœur de Paris quatre grands gratte-ciels de bureaux de 200 mètres de hauteur. Ces tours espacées de 400 mètres, telles des cathédrales modernes, auraient laissé un espace suffisant pour des quartiers résidentiels privilégiant espaces vert, larges avenues pour la circulation (enfin rendue possible!) et proximité de commerces. Dans les quartiers historiques, il préconise de faire disparaitre progressivement les îlots insalubres encore nombreux dans la ville. La grande mission de l’architecture est alors de « d’envelopper les hommes à leur échelle ».

En réalisant ce programme, le Marais aurait disparu et le centre de Paris littéralement changé d’aspect et de dimension. Cet ensemble urbain ne verra finalement – et heureusement! – pas le jour. A la place, il sera décidé de promouvoir la réhabilitation des quartiers insalubres et de conserver au centre névralgique de Paris les attraits d’une capitale chargée d’histoire.

Lu dans le Journal d’Ennio Flaiano (1957) ce fragment:
« Oscar Wilde, débarquant à New York : ‘l’Océan m’a beaucoup déçu’.
Le Corbusier, débarquant à New York, à un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait des gratte-ciels : ‘Ils sont trop bas' ».

Interviewé en mars 1956, pour son émission L’art et les hommes par Jean-Marie DROT, LE CORBUSIER expose son plan d’urbanisme pour Paris.

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Illustration: document INA, coll. « L’art et les hommes », 1956.

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Patrick Corneau