Le bel âge du beau gosse ou ce que l’on gagne à être bien dans la peau de ses rides…

« Apprenez à me connaître! J’aime tout ce qui vieillit, les rides, les crevasses, la peau qui se parchemine, la roche briseuse d’océan, la plage qui s’use à sécréter son sable, la vague qui se retire plutôt que la fanfaronne qui jubile, avance, trop joueuse à mon goût. J’aime en tout le reflux plus que le flux, l’écume redevenue sage avec le sou­venir quiet de sa folie. »
Michel Chaillou dans Eloge du démodé (Éditions de la différence, 2012)

A lire: Le Bel Age (Flammarion, 2013), essai vif, batailleur et revigorant de Régis Debray où le « jeunisme » en prend pour son grade. Cette déplorable injonction doit être combattue avec la même énergie que le racisme et l’antisémitisme, estime Debray. Comment? En cultivant la nostalgie (à ne pas confondre avec le culte du regret pour pleureuse patentée), veiller « à ne perdre aucune occasion de se faire jeter du train », ce train emporté dans une course au n’importe quoi pourvu que ce soit nouveau…

Le senior revient en force puisqu’on annonce la sortie prochaine de La Fleur de l’âge, une comédie (sûrement pas au goût de Régis Debray) réalisée en 2013 par Nick Quinn, avec Pierre Arditi, Jean-Pierre Marielle, Julie Ferrier…
Illustrations: Télérama N° 3302 consacré à l’acteur-réalisateur Robert Redford, photographies de Stanley Tretick (1971) et Patrick Swirc (2013)/Flammarion/photographie ©Lelorgnonmélancolique.

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Patrick Corneau