Paulo Coelho règle ses comptes avec la critique littéraire. Dans une interview au journal Folha de São Paulo, reprise dans Libération du 10 août 2012, l’écrivain brésilien s’est attaqué au roman expérimental de Joyce, régulièrement salué comme « chef-d’œuvre du XXe siècle » :
« Un des livres qui a causé le plus de tort à la littérature est Ulysse, de James Joyce, qui est pur style. Il n’y a rien là-dedans. Enlevez-lui cela, Ulysse est une idiotie. »
Coelho a raison à 100%. Sans le style, en effet, il n’y a rien dans l’ensemble de la littérature, et les livres qui, comme les siens et ceux de ses émules innombrables, sont dépourvus absolument de style, tout simplement n’existent pas, sinon comme « forme achevée du déchet », selon l’expression d’Eric Chevillard qu’il applique ironiquement à son propre texte (L’auteur et moi, Ed. de Minuit).
Illustration: Marilyn Monroe lisant l’Ulysse de Joyce.
Coelho a raison à 100% : Joyce lui fait du tort.
Livre’S’ sans conséquence est une brume très étendue, un brouillard non moins constant et persistant, en effet, cher Lorgnon.