Une belle consolation d’Angelo Rinaldi destinée aux écrivains ou plutôt aux écrivants (selon la distinction de R. Barthes: « celui qui écrit en aspirant ou non à être publié ») et autres blogueurs de tout poil (plume):
« Peut-être doit-on mesurer la chance d’être méconnu: les livres gardent plus longtemps leur fraîcheur, la souplesse de leur étoffe ainsi préservée de l’amidon et du fer à repasser de la critique universitaire. »
(Le Nouvelobs.com du 01/07/99)
Et puis, il faut toujours revenir à Montaigne: « Et quand personne ne me lira, ai-je perdu mon temps de m’être entretenu tant d’heures oisives à pensements si utiles et agréables? (…) Combien de fois m’a cette besogne diverti de cogitations ennuyeuses! et doivent être comptées pour ennuyeuses toutes les frivoles. Nature nous a étrennés d’une large faculté à nous entretenir à part, et nous y appelle souvent pour nous apprendre que nous nous devons en partie à la société, mais en la meilleure partie à nous. »
Illustration: photographie de Frank Herholdt.
La « découverte » récente d’un manuscript de Léonard De Vinci à Nantes donne une idée pertinente du devenir de tout livre… Les bibliothèques sont les véritables cimetières des écrivains!
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