puits.1290335643.jpg« Chacun au fond du puits de son âme attend qu’un visage se penche à la margelle. »

Christian Bobin, Les ruines du ciel, Prix du livre de spiritualité Panorama-La Procure, Éd. Gallimard, 182 p., 15,50.

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hmorganlettrine2.1290335870.jpgIllustrations: photographie: le puits dit de Pascal au centre de la cour de la ferme des Granges rattachée à Port-Royal des Champs / vidéo: interview de Christian Bobin, un de ces écrivains – rares – en qui s’additionnent la bonté et l’intelligence, qui voient l’autre en transparence comme le filigrane pris dans la trame du papier.

  1. Rodrigue says:

    Merci pour ce très bel entretien. Je retiens « l’esprit, la fleur du vivant » et aussi « maintenir ses blessures propres ». Je ressens, je perçois, je vois, tous ces « Port Royal » actuels de la large communauté des gens de bonne volonté, et nous ne pourrions peut-être même pas les nommer tous!

  2. Rodrigue says:

    Mon esprit d’escalier me fait me souvenir que Pascal était assez intégriste puisqu’il portait un cilice. Donc, il serait utile de démèler les influences entre Pascal, les jansenistes et Port-Royal… Mais cela ne change en rien mon admiration pour Bobin même si son Port-Royal est poétisé! De toutes façons, le monde actuel fourmille de « Port Royal » tels que le décrit Bobin!
    Oui, le Port-Royal de Bobin est une vision de poète, mais les poètes parfois voient plus juste que les historiens… Je partage aussi votre conviction (et votre espoir) que se multiplient les zones de résistance à la « Port-Royal » à travers le monde! Comme dit Bobin: « La guerre spirituelle a commencé. » 🙂

  3. Natacha S. says:

    Bobin, un peu trop angélique à mon goût. Je l’entends chaque dimanche (oui, juste avant la messe et le culte) sur Espace 2, la chaîne culturelle de la radio suisse romande. Je suis toujours fascinée. Et j’ai lu tous ses livres.
    Revenant sur votre site en sortant d’un monde absurde, bête et méchant – l’hôpital – cela me frappe encore plus: Bobin est magnifique, je le vois passer comme un ange, mais il esthétise et poétise le mal, pour moi jusqu’à l’écoeurement. Trop de douceur dans l’abrutissement généralisé. Cela coule, comme du sirop. Ma révolte refuse de se faire engluer.
    Bien à vous.

    Je l’avais lu il y a bien longtemps, ne l’avais pas compris vraiment, je suis en train de le lire « vraiment », c’est-à-dire tout, en remontant la chronologie des oeuvres: même fascination et aussi même gêne devant l’esthétisation du mal effectivement et un certain « angélisme » – Bobin place la barre à la hauteur des saints, là où il y a peu d’élus… 🙂

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Patrick Corneau