Une belle métaphore de nos cécités face aux orages qui viennent…
« Et c’est ainsi qu’entre les élytres mêmes des mots musiciens qui célèbrent les beaux devants du monde et en énumèrent les détails ignorés, bruisse un orage salutaire. Un orage nécessaire à l’endroit de ceux qui ne regardent pas, de ceux qui, autrement cruels que les anges justiciers de l’Apocalypse, détériorent le ciel et la terre et la mer et tout ce qui mendie ici-bas d’être regardé, de ceux qui manquent à la responsabilité particulière ou publique qui leur incombe d’éduquer les hommes à regarder, de ceux qui déflorent, enfin, dans le bourgeon même de l’homme, dès le principe de l’homme, le don du regard. » François Cassingena-Trévedy, Moine de Ligugé, Etincelles III, Editions Ad Solem, 2010.
Ce billet est dédié à ceux qui veillent et qui, par le sang bleu de leur regard, « herborisent l’inaperçu »…
Illustration: dessin de Sempé extrait de Multiples intentions, Folio, 5115, Gallimard, 2010.
Il n’y a plus aucun Noir au Sénat américain, à la suite des Midterms : au moins, l’horizon s’éclaircit.
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