carteterritoire.1289929633.jpgSi tout livre est un état d’âme, celui de Michel Houellebecq par son extraordinaire lucidité n’a jamais été aussi près de la fameuse phrase de Thoreau: « L’existence que mènent en général les hommes est une existence de tranquille désespoir. Ce que l’on appelle résignation n’est autre chose que du désespoir confirmé. » [The mass of men lead lives of quiet desperation. What is called resignation is confirmed desperation].
Une des vertus du livre de Michel Houellebecq est d’avoir rendu hommage à un génie « notoirement méconnu »: Alfred Korzybski
(« La carte n’est pas le territoire. »/ »The map is not the territory. ») dont l’œuvre est largement pillée par les penseurs autorisés de la modernité.
L’entretien que l’écrivain a eu avec Alain Finkielkraut dans l’émission « Répliques » (samedi 11 septembre) le montre plus rasséréné, même si l’on sent toujours une fragilité latente. Quand à « l’effet de désolation roborative » de ce dernier opus, c’est à chaque lecteur d’en juger…

Illustration: Flammarion/Editions de L’Eclat

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Patrick Corneau