Notre époque s’ingénie à nous en « mettre plein le dos ». Ainsi du banal sac à dos qui s’est urbanisé et est devenu l’instrument de portage universel, de l’école au bureau. Féminin ou masculin, esthétique ou fonctionnel, cet appendice a dans les transports publics le désavantage de heurter désagréablement les autres, faute d’estimer la place qu’occupe cette « bosse » par l’usager. Signe de la muflerie ambiante (« Pousse-toi d’là que j’m’y mette »), un nombre croissant d’individus néglige de s’interroger sur leur encombrement.
Illustration: photographie/Flickr
Vu sous cet angle, vous avez raison. Toutefois les mères renoncent à porter en Europe leurs bébés de cette manière, fort heureusement pour eux. Et que je sache, les ânes ne portent pas leur charge autrement. Il y a donc parfaite adéquation et bien des déviations de colonnes vertébrales épargnées.
Dans les bus c’est insupportable. Se faire griffer les joues par les bretelles métalisées d’un de ces sacs, ou bien recevoir cette « bosse » en plein dans le nez. Et bien sûr aucune excuse, puisque le propriétaire descend prestement les quelques marches dudit bus, sans se retourner.
Les sacs à dos scolaires pèsent dix kilos ou plus : normalement Darcos et son successeur qui embaume devaient s’en occuper.
En revanche, le sac à dos est pratique (rappelons-nous de ces « pochettes » ridicules pour hommes, avec lanière, où mettre ses papiers…).
On peut même lui accrocher un rétroviseur si la politesse n’est pas fournie avec.