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Qu’est-ce qui doit être vrai pour que ce que je vous dis soit vrai? Philippe Bazin, consultant.

En regardant hier soir sur France3 la 2e partie de l’édifiant documentaire La Mise à mort du travail, terrible réquisitoire contre la grande entreprise, dénonçant magistralement sa violence feutrée recourant à une gestion quasi létale du stress, aux stages de « motivation » où l’on fait appel à toutes les ressources de l’agressivité et de la peur, les licenciements collectifs motivés par une logique abstraite de pure rentabilité où l’on ne peut s’empêcher de voir en filigrane les méthodes d’organisation et de planification technocratique du génocide au temps du Reich, je pensais à cette innocente parabole de Robert-Louis Stevenson (dans Will du moulin):
« Avez-vous jamais vu un écureuil tournant dans sa cage? Et un autre écureuil, philosophiquement immobile près de ses noisettes? Je n’ai pas besoin de vous demander lequel des deux vous a semblé le plus fou. »

Dans l’extrait ci-dessous les visages accablés (apeurés?), dubitatifs des commerciaux de chez Fenwick harangués, chapitrés, cornaqués par les managers en dit long sur l’état de désagrégation morale de l’entreprise…

Illustration: extrait du documentaire La mise à mort du travail (2/2) de Jean-Robert Viallet

  1. Ces histoires de charriots… on doit entendre les mêmes choses pour les managers de chez Carrefour ou autres grandes surfaces.

    Dommage que France Télécom n’ait pas été pris en compte dans ce documentaire réalisé trop tôt.

    Le livre « Orange stressé » dresse un constat accablant sur le sujet, et le PDG (67 ans) est toujours assis dans son fauteuil à roulettes.

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Patrick Corneau