« On méritait mieux par rapport à la philosophie du match« , Yoann Gourcuff [Eurosport.fr] après le match France–Roumanie.
Diantre…
Philosophons-donc avec ces extraits recueillis [Radio Monte Carlo] après le match nul contre la Serbie:
« Oui, je crois que, bon, il faut remettre le contexte de ce match à sa place; ça s’est joué sur un détail… Au début du match, un coup du sort, on a payé cash notre erreur de défense – la faute bête, quoi… mais eux aussi ils ont frisé la correctionnelle plusieurs fois… A partir de là, le groupe a montré de l’envie, le groupe vit bien, on prend les matchs les uns après les autres … C’est vrai que plus on mangeait la feuille, plus on faisait de boulettes dans la zone de vérité, c’est vrai que ça péchait dans le dernier geste… Il faut arrêter de vendanger les occases… C’est vrai que nos coups francs n’étaient pas des caviars, et qu’on s’est souvent empalés sur leur défense, mais bon, on tenait quand même la clef du match… La prochaine fois, il faudra pas jouer sur le reculoir, il faudra plus mouiller le maillot, être plus agressifs au bon sens du terme, marquer à la culotte et faire des tacles plus virils… »
Merci à Jean-Marc L. vigilant es-prose-footballistique de m’avoir communiqué ce florilège de verve de vestiaire et pour son commentaire au dépit de Yoann Gourcuff: « Le lendemain, c’est l’Hegel de bois! »
Illustration: photographie de Adonfff/Flickr
Dire qu’il faut entendre toujours entendre ou voir ces interviews le lendemain des matches, entraîneur et joueurs rivalisant de langue de bois ou de cuir(s) à qui mieux mieux !
Qu’ils jouent mais qu’ils se taisent – avant ou après, ça nous fera une mi-temps !
J’en connais qui, effectivement, devraient rester sur leur « Kant à soi ».
:-))
Des expressions souvent entendues, un langage limité qui tourne en rond comme le ballon.
Et s’ils ne jouaient pas et se contentaient de parler… ça serait certainement plus drôle ! On pourrait ainsi diminuer graduellement le nombre de matchs (jusqu’à …heu… un tous les quatre ans les annnées bisextilles) tout en multipliant les commentaires d’avant, pendant, et après-match ! D’autant que manier la langue est peut-être moins dangereux que le ballon … quoique?
Ce ne sont pas les joueurs qui parlent, mais des journaleux dont le plus ridicule fut Nelson Montfort et qui se croient des phénix intellectuels sous prétexte qu’ils ont un micro dans les mains.
A partir de là, vive le sport ! 😉
(un agressé au bon sens du terme)