Il y a dans la réédition des Carnets du Japon 1964-1970 de Nicolas Bouvier (Le vide et le plein, Gallimard, Folio), outre des aperçus vraiment inspirés sur ce noyau d’incompréhension qu’est le Japon*, quelques réflexions magistrales et définitives (à mon sens) sur le voyage. On peut y lire aussi une réjouissante démystification de ces deux snobismes que sont devenus la cérémonie du thé et la pratique du zen. Je donne ces extraits en annexe: ils résument à la fois le style même de ce merveilleux écrivain et la singulière qualité du regard qu’il portait sur le monde.
Le vide et le plein ou les voies incertaines d’une quête où « l’amertume se distille en clairvoyance » avec le bénéfice « d’être plus ouvert aux aspects complémentaires de l’existence ». Plus qu’un livre de voyage.
* »Peuple d’esthètes et de sergents » dit Henri Michaux…
Illustration: ©Steve McCurry/Magnum, Folio, Gallimard.
Une référence évidente. Merci.