Le peintre « réaliste » et « régionaliste »* américain Andrew Wyeth vient de mourir à son domicile dans la banlieue de Philadelphie à l’âge de 91 ans. Je ne peux m’empêcher d’évoquer le choc ressenti devant son tableau le plus célèbre, Christina’s World (tempera, 1948), au MOMA de New York: l’intense et troublante mélancolie qui imprègne le mystère de cette scène m’a toujours remis – bizarrement – en tête la phrase de Renan: Il se peut que la vérité soit triste.
* Ces étiquettes sont navrantes, la peinture de Wyeth par la véritable attention qu’elle accorde aux choses de ce monde (une simple barque au fond d’une grange par exemple) en est une célébration presque sacrée; elle atteint par là à l’universel.
Illustration: Christina’s World, Andrew Wyeth, Museum of Modern Art, New York City.
Très beau tableau en effet (serait-ce une anticipation de l’adorable Scarlett Johansson ?), la vérité est dans le paysage, extérieur ou intérieur.
Oui, ce tableau représentant sa voisine handicapée tournée vers la maison à laquelle, avec les champs alentours, se résume son univers est particulièrement troublant.
c’est un tableau vraiment très interressant à étudier