« Voyager est, quoi qu’on en puisse dire, un des plus tristes plaisirs de la vie. Lorsque vous vous trouvez bien dans une ville étrangère, c’est que vous commencez à vous y faire une patrie; mais traverser des pays inconnus, entendre parler un langage que vous comprenez à peine, voir des visages humains sans relation avec votre passé ni avec votre avenir, c’est de la solitude et de l’isolement sans repos et sans dignité; car cet empressement, cette hâte pour arriver là où personne ne vous attend, cette agitation dont la curiosité est la seule cause, vous inspire peu d’estime pour vous-même. »
————————————————————-Madame de Staël
Chère Anne-Louise Germaine, et si vous aviez raison?
[ce billet est dédié à B. C.]
Illustration: Traveling in the Digital Age photographie de Pedro Meyer
100% raison en ce qui me concerne !
La langue est en effet la clé indispensable à la compréhension d’un peuple et donc à la découverte d’un pays. Les pays que nous rêvons de connaître méritent bien une année d’apprentissage de la langue avant de s’y rendre. Malheureusement, maintenant beaucoup croient que quelques mots d’anglais suffisent à leur ouvrir les portes du monde.
Pour quelqu’un qui a passé sa vie à voyager (Suisse, France, Angleterre, Allemagne, Russie, Suède…), cette citation relève du masochisme. Ou d’un propos de salon.
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