Nouvelliste* délicat et torturé, Akutagawa Ryûnosuke (1892-1927), souffrit toute sa vie de diverses maladies mais surtout d’épisodes de profonde mélancolie et d’hallucinations. En 1927, il attenta à son existence avec un ami de sa femme mais échoua. Il se suicida finalement par ingestion de cyanure le 24 juillet 1927 à l’âge de trente-cinq ans, laissant derrière lui seulement deux mots Bonyaritoshita fuan (ぼんやりとした不安), signifiant « vague inquiétude ».
*La Vie d’un idiot et autres nouvelles – Editions Gallimard, 1987 / La Magicienne (妖婆) – Editions Philippe Picquier, 2003 / Rashômon et autres contes (羅生門, Rashômon) – Editions Gallimard, 2003 / Une vague inquiétude – Editions Rocher, 2005.
Illustration: portrait d’Akutagawa, photographie ©National Diet Library, Japan.
Il se promenait avec son suicide à la boutonnière ( Jacques Vacher)
Une de vos phrases me laisse perplexe : « En 1927, il attenta à son existence avec un ami de sa femme, mais il échoua. »
L’ami s’appelait Wakizashi (脇差) ?
L’ami devait plutôt s’appeler « katana » qui est une arme de taille longue (+ de 60 cm); solution préférable entre les mains de l’ami (« kaishaku » ou « kaishakunin ») chargé de couper la tête pour une mort instantanée – le fameux « seppuku », alors que le « wakizashi » est un sabre court se maniant à une main uniquement (mais je ne suis pas un spécialiste… mes informations proviennent de wikipedia). 😉