On nous dit que les hommes sont libres, mais force est de constater que la plupart de nos interlocuteurs sont en majorité des obsessionnels excessivement méticuleux, des paranoïaques enfermés dans leurs systèmes, des hystériques cherchant à être les premiers* dans la grande course sociale, s’employant à séduire leurs supérieurs pour transformer leur petite vie en « plan de carrière ». On n’a pas suffisamment insisté sur cette inégalité de conditions: qu’il s’agisse de gérer une boutique de fringues, un programme de robotique ou la commission des lois à l’Assemblée, l’obsessionnel a toutes ses chances et le psychopathe aucune – excepté une carrière de chef d’Etat au mieux, ou être l’initiateur d’un grandiose délire porteur de massacres au pire.
L’homme est une pauvre bête assoiffée de croyances (il croit même à l’incroyance). « Une hyène à idéal » disait Cioran avec sa tendresse d’humaniste échaudé. Que serait devenue cette chère humanité si ses rêves, ses idéaux avaient pu devenir réalité? Un désert d’ennui, une surface lisse se consumant dans l’entropie…
* « Il s’agit d’être, non pas le premier, mais unique. » et « … il ne faut pas confondre l’ambition vulgaire avec la joie de vivre », Jules Renard, Journal (2 juin 1899 / 1er juin 1905)
Illustration: « Illusion/knotted nothingness », photographie de Chris Damkat
Tu es prêt(e) pour le renversement des valeurs…
Bien à toi
http://michaelpalatan.blog.lemonde.fr
Le pire c’est que nous sommes tous issus de cette même meute de hyènes.
Leçon de modestie , savoir être unique……………..dans ce que l’on sait faire . Là est le secret !!!!