Sentiment de panique quand un mot vous manque, quand un mot vous échappe. Le mot sur le bout de la langue c’est comme si soudainement le sol manquait. Je n’ai jamais cru au « silence » du monde avant les mots. Pur fantasme. Les choses n’existent vraiment que lorsqu’elles sont saisies dans des mots. Parce que le Verbe est la vie comme dit l’Evangile de Jean. Le verbe, le mot est la lumière de l’homme. Et ceux-ci doivent avoir un rythme comme dans l’Apocalypse de Jean. C’est seulement quand ils sont poésie que les mots projettent réellement de la lumière. Dans leur lumière changeante, les mêmes choses peuvent avoir des apparences très différentes. D’où la prolifération des signes: l’humanité écrit plus qu’elle n’est capable de lire. On publie un livre toutes les trente-cinq secondes… Voilà pourquoi une bibliothèque comme la bibliothèque d’Alexandrie avec ses sept cent mille volumes n’est rien face aux cinq millions de volumes de la Bibliotheca Alexandrina construite aujourd’hui sur ses ruines. Ne parlons pas du déluge informationnel qu’est Internet. Certes ce n’est pas le nombre de livres lus qui compte mais l’état dans lequel ils nous laissent, néanmoins on comprend qu’un homme à qui il manque un mot soit pris de vertige…
Illustration: photographie anonyme
« As vezes,quando as palavras escapam,apenas um olhar mais acurado,fala mais que um milhào de palavras. »
Nous sommes tous dedans une tour de Babel,où un brésilien s’intéresse en parler la langue d’autre pays,mais,la réciprocité,ce n’est pas la même..! pourquoi? je ne sais expliquer…Orgueil,désintéresement,manque de sociabilité,manque de culture, peut-être?.
Aujourd’hui nous sommes en une phase de Globalisation,mais,cela semble que nous n’avosn encore compris la signification de cet mot.Malhereusement..!
JL.Borges disait: »Que d’autres se targuent des pages qu’ils ont écrites, moi, je suis fier de celles que j’ai lues ».