L’ingénieur se déplace dans le monde pour vérifier que le paysage est conforme à la carte qu’il serre dans sa poche, celle-ci vise à changer le territoire et son climat.

L’humaniste (l’homo viator) circule dans le paysage avec la même carte, celle-ci lui indique le chemin qui conduit au but puis au retour. Il espère en être transformé.

Borges imagina dans son fameux rêve une carte d’un lointain empire levée à l’échelle nature c’est-à-dire 1/1, si détaillée qu’elle se confondait avec le territoire, au point que ce dernier en était effacé. L’histoire raconte qu’on l’abandonna bientôt aux intempéries et que les mendiants et les animaux trouvèrent un abri dans les fragments de ce monument de rigueur scientifique. Cette carte-monde n’était pas réelle mais virtuelle.
C’est celle que tu as sous les yeux, lecteur!

 

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Patrick Corneau