La méthode Lispector (1) ou les sophismes clariciens : « Regarder les choses avec une attention superficielle pour ne pas les casser. Prendre le plus grand soin à ne pas les comprendre. Puisqu’il est impossible de les comprendre, je sais que si je les comprends, c’est une erreur de ma part. Comprendre est la preuve de l’erreur. Comprendre n’est pas la façon de voir. Les choses sont exemptes de la compréhension qui blesse. »
(1) Clarice Lispector : écrivaine brésilienne née le 10 décembre 1920 à Tchechelnik (Ukraine) et décédée le 9 décembre 1977 à Rio de Janeiro.
Lors de mon premier séjour au Brésil, je lisais dans le Jornal do Brasil les chroniques de Clarisse Lispector, m’exerçant à lire cette langue correctement, puisqu’il me faudrait sans doute un jour la parler. Ce n’était pas difficile d’apprendre le portugais avec ses chroniques. Elle était aussi très près du peuple, de celui qui a faim. je n’avais que 15 ans, mais le billet sur l’enfant qui pleure justement parce qu’il a faim et dont la mère très en colère lui dit « tais toi dors » m’a laissé une trace indélibile. et je lui garde à tout jamais une grande reconnaissance, celle de m’avoir ouvert les yeux. c’est la première fois que j’entends parler d’elle sur un blog.