41V5BFP26VL._SS500_ferli13Les tenants de pasdamalgame, les moralisateurs d’il-faut-raison-garder, les adulateurs des cinquante nuances de gris, les acharnés du plus grand dénominateur commun, les partisans du consensus papier buvard, bref ceux qui croient que « le réel n’a jamais rien à voir avec ce qui a lieu » (Michel Onfray) me remettent en mémoire l’historiette de Kierkegaard*:
« Le feu prit un jour dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On crut à un mot plaisant et l’on applaudit; il répéta, les applaudissements redoublèrent. C’est ainsi, je pense, que le monde périra dans l’allégresse générale des gens spirituels persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie. »
Le relativisme et la peur d’affronter « les questions sensibles » sont peut-être en passe de nous faire entrer dans la fiction de Michel Houellebecq.

*Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), trad. Paul-Henri Tisseau, Robert Laffont, 1993, (p. 38).

Illustration: origine non connue.

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Patrick Corneau