Alors qu’une paisible discussion se termine entre le comédien André Dussolier et un certain professeur de philosophie auteur d’un essai critique sur le sport dont il est venu s’entretenir dans Répliques, le maître de maison Alain Finkielkraut, fait soudain cette déclaration solennelle:
Je voudrais consacrer les quelques minutes qui nous restent…
Brutalement un triste point d’orgue est tombée sur ce moment de libre et respectueux échange: comment pour avoir exercé un droit constitutionnel on est puni sur le territoire même de la République par des lois étrangères, décidées par des fanatiques criminophiles – bafouant d’ailleurs la souveraineté nationale.
Tout cela dans le silence abyssal de l’opinion publique, des médias et du pouvoir dont la principale ambition semble, comme le rappelait récemment Roland Jaccard, « de plonger la France dans une douce léthargie, voire une récession mentale ».
Il est donc urgent de donner à la situation « scandaleusement particulière » de Robert REDEKER la visibilité que son courage exige.
Illustration: photographie et montage de Bruce Dean
Oui mais n’est-ce pas justement parce qu’on en parle moins, que les menaces « se calment » ?
Quoi qu’il en soit, j’aime beaucoup la formule « scandaleusement particulière » moitié oxymore moitié pléonasme !
Se taire pour ne pas éveiller les démons… c’est tout le dilemme de la démocratie! 🙁
Mais surtout : est-ce l’action la plus efficace contre les haines que de les attiser ?
Dilemme, en effet.