« La véritable leçon que l’on peut donner du précepte « Donnez et il vous sera donné » est la suivante. L’expérience enseigne que si vous donnez, vous perdez tout. Il faut confondre l’expérience, l’annuler, l’ignorer.
Qui attire l’attention des cupides, des escrocs, des prostituées, du fisc sera dépouillé de ses biens.
En disant « Donnez et il vous sera donné », Jésus-Christ présuppose un monde où les actes sont à l’opposé de la norme de celui dans lequel nous vivons – et il fait un trait d’esprit. »
Ennio Flaiano (Don’t forget)
L’autre leçon que l’on peut extraire de la réflexion de Flaiano est que le christianisme pourrait, à l’en croire, entièrement reposer sur un trait d’humour… juif (« witz »). Quelle revanche! Le Messie serait alors l’avènement de « Celui qui rira le dernier »…

  1. Cédric says:

    Par « donner », Jésus entendait : Donner des ordres, donner des leçons, donner des coups, donner le change, donner tort, donner du chagrin, donner sur les ennemis, donner dans le luxe, donner la meute, donner du fil à retordre ; voilà ce qu’il entendait par « donner ».

    Mais surtout ne me croyez pas !

  2. racbouni says:

    Jésus, rien qu’un illustre blagueur ? Allez donc raconter ça aux féroces évangélistes américains, ils en seront enchantés !!

    La vie du Christ telle que racontée dans le Livre est en elle même un propos édifiant : celui qui sera bon et doux comme un agneau, celui qui ne sera qu’amour (quoique fouettant à l’occasion les marchands) finira crucifié et voilà pour lui ! Jésus ou le premier prophète qui n’était ni conquérant ni arriviste… Juste un blagueur venu là pour nous faire la démonstration de notre immense cruauté humaine, de notre abjection sans limites..

  3. Rodrigue says:

    Il existe un humour très particulier chez certains héros. « Si l’on vous frappe sur la joue droite, tendez la joue gauche… » n’est compréhensible qu’avec un grand recul. Cette citation me semble bien la synthèse de l’humour en philosophie.

  4. Cédric says:

    Signe de son humour sans limite, Jésus aurait affirmé (cloué mais pas du bec) :  » Si, si, j’suis l’fils de Dieu ! Croix de bois croix de fer si j’mens j’vais en enfer ! « 

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Patrick Corneau