Choses qui s’accompagnent d’une légère douleur:
– Laisser la journée finir sans avoir ouvert un livre
– Refermer un livre qui momentanément vous a fait vous oublier et vous retrouver
– Etre délogé de son silence avant que celui-ci ne se soit naturellement accompli
– Sentir la poussée du lundi le dimanche soir
– Quitter la maison pour voyager
– Croiser dans la rue l’étincelle d’un regard d’une franchise absolue
– Reconnaître chez un enfant l’ombre portée de ses parents
– Les discours de ceux qui s’identifient à leur condition sociale ou professionnelle
– La parole somptueuse des gens à certitude et volonté
– Les mots mous du « sincérisme » contemporain: créativité, expressivité, (se) lâcher/libérer, (se) réinventer…
– Une conversation qui se prolonge trop
– Les ruminations lourdes du ressentiment, qu’il s’exprime dans l’argent, l’art ou l’ambition
– Toutes les choses qui viennent par défaut, à la place d’une autre.
Illustration: origine inconnue
J’aime bien vous lire!
(L’illustration est monstrueuse, je n’avais pas, au premier regard, vu le détail qui tue!)
Bonne fin décembre!
Merci! 🙂
Quitter 2010 pour 2011 : le zéro pour le un sera peut-être un progrès ?
Espérons… 🙂