J’aime beaucoup cette anecdote rapportée par Grégoire Bouillier, elle sonne presque comme une fable. Et même un peu plus…
Patience, patience
C’est pour moi la nouvelle du jour: ma fille est venue me voir avant le déjeuner. Elle a 9 ans. J’étais en train de lire le journal en buvant un pastis. Elle s’est assise sur mes genoux. A pris ma main et a commencé à jouer avec mes doigts. J’ai interrompu ma lecture. J’ai pensé qu’elle s’ennuyait. Du sel de mer collait encore sur son front. Le soleil était splendide. Sans me regarder, elle a dit d’un ton grave: « Papa, je voudrais te dire quelque chose, mais je ne veux pas qu’on en parle ensuite. » J’ai songé qu’elle allait m’avouer une bêtise. Elle a insisté: « Tu promets qu’on n’en parle pas après? » J’ai promis. « Voilà, a-t-elle dit sans me regarder ni cesser de jouer avec mes doigts, les vacances, l’école, tout ça, c’est très bien, mais moi, ce que je voudrais, c’est vivre. »
Illustration: photographie de Anne far away/Flickr
C’est plus qu’une anecdote : une pensée philosophique.
Est-ce un bon exemple aussi de boire un pastis à 10h du matin…
Quelle est la source svp? Je souhaiterais utiliser cette phrase pour une recherche (unif’).
Merci déjà 😉
J’avais relevé cette anecdote dans la rubrique « Week-End » du journal Libération confiée le 14/08/2004 à Grégoire Bouillier. 🙂