« La graphomanie n’est pas la manie d’écrire des lettres, des journaux intimes, des chroniques familiales (c’est à dire d’écrire pour soi-même ou ses proches), mais d’écrire des livres (donc d’avoir un public de lecteurs inconnus). La graphomanie n’est pas la manie de créer une forme, mais d’imposer son moi aux autres, version la plus grotesque de la volonté de puissance. » Milan Kundera, l’Art du roman, 1986.
Est-ce que la blogomanie*, ce serait la graphomanie sans les défauts de la graphomanie?
*J’aime assez cette définition du blog trouvée sur internet: « Une forme de pension balzacienne que les visiteurs habitent avant de la quitter, pour y revenir parfois et la quitter encore. »
Illustration: « Notebooks », photographie deBracha L. Ettinger/Flickr
On va encore dire que l’image reproduit des archives secrètes de la police tchèque…
Il n’y a pas de désir d’écrire sans pulsion d’être lu.
Quand on est atteint de graphomanie, il ne faut surtout pas se soigner !
Avec ses défauts.
Avec.
Fanny la bibliothécaire