projetpersonnel2.1211617952.jpg

Pour commenter le document ci-dessus (si vous n’avez pas Snap Shots, clic-droit « afficher l’image ») reçu d’un ami professeur cherchant à recruter ses futurs étudiants parmi les candidatures des élèves de classe de terminale, il m’a paru que cet extrait de la quatrième de couverture du dernier livre de Renaud Camus* était « éclairante »:
« Lorsque les trois-quarts d’une génération accèdent au baccalauréat, le niveau de connaissance et de maturité qu’implique ce diplôme est à peu près celui qu’atteignaient au même âge les trois-quarts d’une autre génération, quand personne ne songeait à nommer cela baccalauréat, à peine certificat d’études. L’université fait le travail des lycées, les lycées celui des écoles primaires, les classes maternelles celui que les parents ne font pas, ayant eux-mêmes été élevés par l’école de masse, qui a formé la plupart des nouveaux enseignants. Arte, France Culture ou France Musique se consacrent aux tâches jadis dévolues aux chaînes généralistes, celles-ci imitent les postes et stations de divertissement. Tout a baissé d’un cran. C’est la grande déculturation. »

*La Grande Déculturation , Fayard, 2008.

  1. gballand says:

    Une grande lucidité qu’on pourrait prendre, à tort, pour du cynisme. Je retrouve bien mes élèves dans ces réponses. Ils ont tellement peur – ou tellement de difficultés ou tellement de … – de faire des phrases qu’ils reprennent systématiquement les termes de la question posée.

  2. DESORMIERE says:

    A écouter attentivement les propos tenus à la télévision, à la radio, par des personnes (parfois j’en tombe par terre) dont le métier est de s’exprimer en public et qui parlent comme à l’école primaire, plutôt que de vouloir atteindre l’expression de leurs profs ( les bouffons seuls copient les profs), ces jeunes gens ne savent plus faire une phrase qui excède sujet+verbe+complément. Il ne faut pas leur en vouloir, ils sont les premières victimes. D’ailleurs l’exemple vient d’en haut (enfin, il paraît que c’est le haut) avec des déclarations du genre :  » il faut payer de l’argent »…

Laisser un commentaire

Patrick Corneau