LES UNS CONTRE LES AUTRES par Fabienne Thibeault (1999)
Paroles: Luc Plamondon, musique: Michel Berger
On dort les uns contre les autres
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde
On danse les uns avec les autres
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde
On dort les uns contre les autres
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde
On danse les uns avec les autres
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde
(Tout seul au monde)
Au bout du compte
On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde
Toujours tout seul au monde
Illustration: photographie de Miguel Angel de Arriba Cuadrado
SOLITUDE ET SOLITUDE
Quelle importance que d’être seul
Puiqu’il y a là tant de compagnie
Tellement même
Qu’il se trouve encore des grincheux
Pour ne pas en être satisfaits
Ils ont pourtant des cons à leur disposition
Pour justifier leurs plaintes
Des grossiers et des minables
Pour montrer leur finesse
Des fascistes qui mettent en valeur
Leur propre sens de l’oecuménisme
Et de la tolérance
Et même oui même
Des autres qu’ils peuvent admirer
Ou révérer suivant leur disposition d’esprit
Comme quoi la solitude est bien entourée
Par les barbelés que chacun se construit
Sur la prairie où ne flotte aucun étendard
Oui et il faut consentir à en mesurer toute la portée.
C’est cela sans doute le savoir sur la mort, ou plus justement le savoir qu’on a de n’en rien savoir,
si ce n’est qu’on est mortel, irrémédiablement voué au néant.
Et que rien, jamais, ne vous sauvera de la maladie de la mort comme le disait Duras.
Alors célébrer le vivant fait sens plein. Devenir le passant qui se hâte vers l’amour. Payer alors le prix de son humanité. Et chanter, chanter…
je chante en lisant ….