« Ayant vécu vingt ans en ce monde, je compris qu’il valait la peine d’y vivre. À vingt-cinq ans, j’ai eu la révélation que la lumière et les ténèbres étaient deux faces d’une même réalité et que partout où naît la lumière, de l’ombre tombe sur nous. Aujourd’hui, à trente ans, voici ce que je pense: plus profonde est la joie, plus profonde est la mélancolie; plus grand est le plaisir, plus grande est la souffrance. Si on veut les séparer, on ne tient pas le coup. Si on veut s’en défaire, c’est le monde qui vacille. » (Natsume Soseki, Oreiller d’herbes)
Ecouter l’extrait lu par Dominique Blanc.
Illustration: « Inside the crystal ball », photographie de Rene Asmussen
AU BOUT D’UN TRAVELLING
Les mondes peuvent bien vaciller
C’est le principe même de la danse
Le corps du ballet est stable
En plein coeur des tourbillons
Les sarments d’orage émiettent
Les rêves des danseurs
Semences de chorégraphies
Se démultipliant à l’infini
Sans fatigue et sans peine
Pour le regard du spectateur
« Auprès du danger croît aussi ce qui sauve » Hölderlin
Que nos ailes
se déploient
sans le poids
de leur zèle…
Joyeux Noël et heureuses festivités.
Amicalement
Merci! A vous – ainsi qu’à gmc, totem, Céline… et tous les visiteurs du Lorgnon mélancolique – je souhaite un très beau Noël 🙂 🙂 🙂