Une caractéristique du parler brésilien est l’emploi quasi constant de diminutifs (suffixe inho/a). Ce qui peut donner des phrases telles que: « Si j’arrive un tout petit peu (pouquinho) en retard, tu peux prendre une petite bière (cervejinha), ou un petit café (cafezinho), ou sinon tu me passes un petit coup de fil (chamadinha)… »
C’est une manière de rendre tout plus accessible, plus petit, plus doux, donc plus proche; une vie qui se prendrait dans la paume de la main, une vie minuscule. Rien à voir avec le goût des Japonais pour le petit, la miniature, le mignon et le mignard…

Illustration: « Hand in hand », photographie par Ryan King

  1. Tony Pirard says:

    Réelement,nous avons une manie d’écrire tout direitinho! Et aussi dire…Merci Mon amiguinho!c’est une maniére de tendresse et caresse d’admiration par ceux que nous aimons.
    Dans l’état de Minas Gerais où je me situe,il y a l’autre expression assez commun… »UAI »! Uai!je pensa que vous étiez pequenininho!

    Assure celle-ci

     » Pêcheur mélancolique,il regarde les cieux
    Le sang coule à long flots de sa poitrine ouverte
    En vain il a des mers fouillé la profondeur
    L’ocean était vide et la plage désert  »

    Devinez qui a écrit ses vers?

    Pour gens qu’ont sensibilité dans l’âme…!

  2. solange says:

    Avec « chamadinha  » (le petit coup de fil), il faudrait pouvoir « ajouter » le regard, l’intonation, la petite supplication dans la voix, le geste, l’accent ….
    saudade, « nostalgie mêlée de tendresse ».

  3. gballand says:

    Ces diminutifs rallongent les mots et prolongent d’autant la saveur du moment passé avec les autres : um instantinho de conversinha bem merecidinho com um amiguinho num barzinho bonitinho da para passar um diazinho jeitosinho !

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Patrick Corneau