image

ferli15Il y a bien longtemps (quelques dizaines d’années), on parlait de « boat people ». Puis, il y a quelques années, on parla de « clandestins ». Progressivement, ces « clandestins » sont devenus des « sans-papiers ». Depuis quelques mois, les « sans-papiers » sont devenus des « migrants ». Aujourd’hui, on complète la notion de « migrants » par celle de « réfugiés », en distinguant les « réfugiés économiques », et les « réfugiés politiques », qui, eux, craignent pour leur vie et se réclament du droit d’asile. Nous attendons les prochains « réfugiés climatiques »…
Cette évolution, ou plutôt ces variations de vocabulaire n’en disent-elles pas davantage sur nous que sur les populations concernées?

A lire le bel « Edito » de Valérie Toranian consacré au livre de Jean-Paul Mari, Les Bateaux ivres, JC Lattès.

Illustration: dessin de Vasco Gargalo.

  1. Célestine says:

    Je n’ai pas d’explication sur ce glissement sémantique qui n’appelle plus un chat un chat.Ou plutôt si, mais ce serait trop violent…
    La sémantique de la langue de bois est une source inépuisable d’étonnement pour moi… Comment est-on passé d’élève à « apprenant », et de « étude de la grammaire » à « Observation réfléchie de la langue » ?
    La rédaction est devenue « production d’écrit » …et la piscine « milieu aquatique profond standardisé »…
    Pour ne parler que d’un sabir que je connais bien, celui de l’éducation nationale.
    Mais les clochards et les necessiteux sont devenus des SDF…c’est moins violent. 😉

    Pour vous faire sourire:
    http://www.dailymotion.com/video/x20lt7y_camweb-3×18-langue-de-bois_tv (regardez bien jusqu’au bout ^^)

    ¸¸.•*¨*• ☆

Répondre à CélestineAnnuler la réponse.

Patrick Corneau