Les Boshimans du Kalahari résolvent tou­jours leurs conflits sans violence. C’est parce que les poisons dont ils enduisent leurs flèches sont irrémédiablement mortels. On s’accorde ou on meurt. De là, leur douceur, leur compréhension et leur respect de ce qui n’est pas soi et finalement une forme d’harmonie liée à chacun des éléments de la survie du groupe dans un des lieux les plus hostiles de l’Afrique.
La possession d’un moyen de tuer à coup sûr découvre à chacun en quoi ses pareils sont précieux alors que les plus pures intentions même alliées à une grande intelligence ont fini par amener des catastrophes.
Ceci n’est pas sans nous rappeler Blaise Pascal (déjà!): le « malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête« .

Illustration: Jeunes filles Boshiman (Kalahari, Botswana), photographie de Roger Blum.

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Patrick Corneau