« La profonde mélancolie inséparable de toute vie » (Die tiefe unzerstörliche Melancholie alles Lebens) dit Schelling. Celui-ci parle même de la « tristesse de Dieu » – toute entière dans l’étonnant sourire mélancolique (1) du Christ méditant de Dürer, lequel semble nous dire « j’ai posé un regard triste sur le monde; il me l’a rendu au centuple. »

(1) Guido Ceronetti parle de ce « Trône qu’est un parfait sourire mélancolique » à propos du Christ de Bosch contemplant ses propres plaies dans Le Portement de Croix à Gand.

Illustration: Christ as the Man of Sorrows, Dürer, 1493, Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe.

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Patrick Corneau