Nous revenions de vacances. Dans la voiture où j’avais mis une cassette de jazz aux accents un peu soutenus, X. qui venait de mettre le point final à une épaisse thèse sur Baudelaire écoutait, s’impatienta et lâcha, péremptoire: « Je ne crois pas que le jazz soit nécessaire. » Ce fut comme une sorte de coup de frein mental. J’appuyai sur l’accélérateur…
Ainsi va la vie, pour apprécier le suave et le jouissif, il faut le hareng saur. Et, comme disait Alphonse Allais, sans le hareng la mer du Nord ne serait pas salée!

Illustration: Confidences, Philippe Vasseur.

Laisser un commentaire

Patrick Corneau