Dans une société de bluffeurs et de gogos, un jour vous vient l’envie d’être bon, très bon sur un sujet dont la nature serait jugée par beaucoup comme bizarre, « ringarde », obsolète, « vieux jeu ». Non pas par une sorte de fausse modestie ou de vanité déviée, mais par une sorte de fureur rentrée et silencieuse dirigée contre un monde qui fait l’important, une société de frimeurs qui « se la jouent », effroyablement superficiels, perdus pour eux-mêmes et qui ternissent toujours plus dans ce monde les deux ou trois choses qui vous maintiennent en vie.

Illustration: Thomas Lélu pour la Fondation d’entreprise Ricard

  1. solange says:

    « cette sorte de fureur rentrée et silencieuse » me donne envie de disparaître, d’être invisible ou bien de mordre … je n’ai pas la capacité d’être « bon », d’être « bonne ».

  2. « une sorte de fureur rentrée et silencieuse dirigée contre un monde qui fait l’important, une société de frimeurs qui “se la jouent”, effroyablement superficiels, perdus pour eux-mêmes et qui ternissent toujours plus dans ce monde les deux ou trois choses qui vous maintiennent en vie. »
    oh là là, comme j’adhère! (et prends ma carte, verse ma cotisation au parti du Lorgnon mélancolique!)
    Quant au « ringard”, obsolète, “vieux jeu”, il faudrait aussi s’interroger sur ce qu’est la vraie modernité (qui ne se confond pas avec ce qui est nouveau, jeune, à la mode…)

  3. totem says:

    C’est tout le problème de notre société de consomation où le paraître passe avant l’être, je consomme (des marques, des trucs branchés, de frimes) donc je suis. Nos enfants adolescents sont en plein dedans, entre avoir et être, ils cèdent le plus souvent souvent à l’avoir car l’apparence représente à leur yeux un idéal de vie. Grandeur d’âme, modestie, charisme, simplicité, philantropie, pour plus tard peut être. Mais que nous prépare la société qui vient ?

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Patrick Corneau