Puisque le climat de la campagne présidentielle devient « électrique » (même si 73% des Français la trouvent sans intérêt) que la ligne de crête ne semble plus tenue par les seuls partisans de la bipolarité, de l’alternance, du combat idéologique. Que révélations, manoeuvres, coups bas et attaques personnelles ne manquent pas ou ne manqueront pas dans les semaines qui viennent, voici des arguments (des armes?) pour ramener les vindicatifs à la raison:

« Ce qui est affirmé sans preuves peut être nié sans preuves. » Euclide d’Alexandrie (vers 325 av. J.-C. – vers 265 av. J.-C.).

« La critique de chacun procède du niveau qu’il a lui-même atteint. » Bashô (1644–1694) rapporté par Kyoraï (1651–1704).

« A ce dont un esprit se satisfait, on mesure la grandeur de sa perte. » Hegel (1770-1831)

« N’importe quel point de vue vaut, excepté en tant qu’il veut lui-même exclure les autres points de vue. » Marcel Conche (Orientation philosophique, PUF, 1990).

Le dernier mot à La Fontaine (1621-1695):
« Ceci s’adresse à vous, esprits du dernier ordre,
Qui n’étant bons à rien cherchez surtout à mordre. » (Le serpent et la lime)

  1. Posuto says:

    Est-ce qu’il serait possible d’imprimer ces maximes sur des tee-shirts ? (plus simple pour que cela soit lisible et mémorisable par tous et tout le temps…)

  2. Cécile says:

    Une citation de Romain Gary, qui me paraît elle aussi plus que jamais d’actualité…

    « Je suis à priori contre tous ceux qui croient avoir absolument raison (…) Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité. Je suis contre tous les monopoles idéologiques (…) Je vomis toutes les vérités absolues et leurs applications totales. Prenez une vérité, levez-là prudemment à hauteur d’homme, voyez qui elle frappe, qui elle tue, qu’est-ce qu’elle épargne, qu’est-ce qu’elle rejette, sentez-là longuement, voyez si ça ne sent pas le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue – mais soyez toujours prêts à recracher immédiatement. C’est cela, la démocratie. C’est le droit de recracher. » (1957)

  3. solange says:

    Je retiendrai surtout le dernier mot extrait du Serpent et la lime. Je vais le « coller » sur mon écran à côté d’une autre phrase fétiche qui m’inspire depuis longtemps lue dans la Passagère du Silence . Je m’aperçois que l’une complète parfaitement l’autre. La photo ne manque pas de … mordant.

Répondre à CécileAnnuler la réponse.

Patrick Corneau