CE QU’ILS SONT DEVENUS sous l’ère Macron (2017-2027).
Ringardisées par l’effet de souffle de la bombe du 7 mai 2017, les têtes politiques qui avaient occupé le devant de la scène pendant quinze années ont retrouvé « bon an mal an » une vie simple pour certains, une simple vie pour d’autres…

Valérie PÉCRESSE – après avoir éliminé un à un ses rivaux au LR, elle a pris finalement la direction d’un parti exsangue devenu une sorte de Rotary Club pour vieux politiciens. Elle a opportunément fait aménager dans une annexe de l’hôtel de région d’île de France un « Musée des Républicains » où l’on peut voir une paire de richelieu à talons rehaussés ayant appartenu à Nicolas Sarkozy, un costume de chez Arnys offert par un « bon ami » désintéressé à François Fillon ainsi qu’un trench-coat Burberry (un peu défraîchi) porté par Alain Juppé. « Sic transit gloria mundi ».

Philippe POUTOU – licencié par Ford pour absentéisme répété. Lâché par ses amis militants, désocialisé puis déclassé, il a sombré dans la misère du lumpenprolétariat. Chauve et sans dents, on l’a vu suivre avec un chien un troupeau de mouton sur le causse du Larzac. Ce marxiste pur jus a fini là où le marxisme avait puisé sa révolte.

Nathalie ARTHAUD – c’est en commentant en classe une déclaration de Donald Trump à Davos que cette communiste professeure d’économie et gestion a eu soudain une « illumination dialectique » qui a renversé toutes ses anciennes convictions marxistes-léninistes. Devenue une des plus virulentes défenseuses du libéralisme économique dans sa version blanche, mâle et anglo-saxonne, elle fut repérée pour son discours martelant par un dircom de LVMH, fut approchée et se vit confier la responsabilité de la communication de crise du groupe. C’est elle qui appuya et justifia les investissements de Dior, Vuitton, Céline, Kenzo, etc. dans le GOUM de Moscou (Magasin d’État Universel célèbre pour ses pénuries à l’époque soviétique) devenu le temple de la consommation de luxe pour l’hyper-classe mondialisée.

Manuel VALLS – battu aux législatives dans l’Essonne par un chanteur mou (et ayant échappé de justesse à l’opprobre de l’être par un négationniste dur), l’homme en colère du gouvernement Hollande jeta enfin l’éponge et décida de revenir (immigration inversée) dans son Barcelone natal. Toujours en proie à une sorte de démon intérieur, il milite désormais pour la réhabilitation de la corrida dans une province qui l’a toujours exécrée au nom de son irrédentisme nationaliste. La chemise de Manuel Valls n’a pas fini d’être trempée…
(À suivre)

[Avertissements sérieux. Ces textes sont des fictions. Toute ressemblance avec une réalité à venir sera à imputer à cette dernière]

Illustrations: photographie ©Lelorgnonmélancolique.

  1. Breuning Liliane says:

    Comme je suis contente, cher Lorgnon, d’avoir des nouvelles de toutes ces vieilles badernes qui nous ont empoisonné l’existence pour un temps – un temps seulement – et d’en être ENFIN débarrassée. De l’air, de l’air!!! Bon été à vous, cher Lorgnon.
    Liliane Breuning

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Patrick Corneau