ferli2Une chose que je ne supporte pas chez certains libraires: le « coup de cœur », le post-it d’appréciation (en général dans un style lénifiant ouPetits-mots-libraires niais) collé, ‘tromboné’ sur la couverture de livres alignés sur une table comme des poissons sur un étal! Comme si, entrant dans une librairie, je ne savais pas ce que je voulais, qu’il fallait que quelqu’un (qui ne m’a pas été présenté) me prenne par la main pour orienter, dicter mes choix. De quoi j’me mêle? De quel droit? Et sur quels critères? Non mais… quel monde!
Le seul critère du « bon livre » ou du « bon écrivain » que je reconnaisse, c’est celui qui donne envie d’écrire. Point.

« Il n’existe qu’une façon de lire, et elle consiste à flâner dans les librairies, à prendre les livres qui vous attirent et ne lire que ceux-là, à les abandonner quand ils vous ennuient, à sauter les passages qui traînent – et à ne jamais rien lire parce qu’on s’y sent obligé… », conseille Doris Lessing dans son merveilleux Carnet d’or.

Illustration: Photographie d’origine inconnue.

  1. catherine says:

    Ces « coups de coeur » me font penser à l’abominable « sélection » France Loisirs, piège dans lequel j’étais tombée (j’ai très honte de l’avouer), à une époque où mes défenses immunitaires étaient au plus bas.
    L’achat du trimestre était un véritable calvaire, car le faux-libraire n’était qu’un « vendeur » formé aux techniques de vente, qui guettait sa proie, impossible de lui échapper, et qui ne songeait qu’à vous refourguer la « sélection » du moment (2 ignobles bouquins ficelés ensemble, la plupart du temps). Ma détestation de l’espèce humaine atteignait alors des pics, rarement égalés depuis.
    Bien à vous,
    Catherine

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Patrick Corneau